SOUFFRANCE, DOULEUR, JOIE, BONHEUR
« La plupart des gens ont peur de souffrir. Or, la souffrance est comme la boue qui aide la fleur de lotus du bonheur à s’épanouir. Sans boue, il ne peut y avoir de fleur de lotus. » – THICH NHAT HANH
Combien de fois ai-je entendu « il faut souffrir pour être heureux » ?
Est-ce une obligation ?
La douleur fait partie de la vie, qu’elle soir physique, psychique.
La souffrance, douleur alimentée par nos pensées, conduit dans un état que l’on appelle la conscience victime. Cette victime qui fait partie du triangle de Karpman où l’on incarne les trois rôles, le plus souvent sans s’en rendre compte (victime, bourreau, sauveur).
Peut-on échapper à la souffrance ?
Je ne pense pas, car nous sommes des êtres qui pensent.
Par contre nous pouvons décider, faire le choix, de vivre une souffrance courte ou prolongée.
La souffrance chronique, c’est la conscience victime et c’est un état que j’observe régulièrement parmi mes clientes. Il est logé dans l’inconscient, il rassure. Il permet d’attirer l’attention sur soi, d’attirer ce que l’on cherche à tout prix, l’amour de l’autre, l’amour des autres.
Je répète qu’il s’agit d’un état logé dans l’inconscient, et que je ne parle pas de douleur ! Il n’est jamais agréable de découvrir que l’on se promène dans la conscience victime, et souvent depuis des années. C’est ce que votre inconscient a trouvé pour vous protéger. Se protéger de quoi ? C’est là qu’intervient le courage, celui nécessaire à la découverte du pourquoi. On pourrait penser qu’il est facile de sortir de cette conscience victime, par exemple juste en disant « c’est fini ! ». Sauf que le cerveau ne fonctionne pas comme cela. Il fabrique des « autoroutes neuronales », qui sont compliquées à détruire. ces autoroutes neuronales sont nos automatismes inconscients, qui gèrent les comportements, les humeurs, les émotions, les sécrétions de neurotransmetteurs et au final notre fonctionnement global !!!
Comme le dit un de mes mentors « la douleur est obligatoire, la souffrance est optionnelle », je rajouterai chronique à souffrance.
S’il y a bien un symbole de la souffrance et des ombres en nous, c’est le lotus.
Cette fleur magnifique que j’ai eu l’occasion de photographier et d’admirer mille et une fois durant ma longue expatriation en Asie du Sud-Est. Elle m’a adoptée et s’est installée sur ma peau.
Cette souffrance chronique, cette conscience victime a fait partie de ma vie durant 25 ans ! Si j’ai réussi à en sortir, c’est grâce au courage que j’ai eu d’aller regarder la boue du lotus, ce que j’appelle le cadeau libérateur, celui qui donne du sens à cette boue et permet l’éclosion du lotus
Nous vivons dans un monde de dualités, si la souffrance fait parie de la vie, se connecter à son coeur pour réveiller le courage est nécessaire pour passer de l’autre côté du miroir, là où le bonheur est parti se réfugier en attendant des jours meilleurs
Il faut du courage et de l’humilité pour reconnaître et accepter que oui, je me suis habituée et je me suis complue dans cette souffrance, cette conscience victime.
La clé ? L’amour de soi
Cette recherche du cadeau/sens, j’en ai fait le socle de ma pratique de thérapeute et de photographe.
Découvrir le cadeau, c’est éclaircir le chemin du « je me soigne » vers le « je me guéris »